Élisabeth de Courrèges, ergothérapeute et membre de CathoVoice, a été interrogée pour le Figaro.
« La dignité est une dimension ontologique : tous les hommes sont porteurs d’une dignité, qui est liée à leur humanité. Cette dignité, personne ne peut la diminuer ou la soustraire. Pour la définir, je reprends les mots de Lévinas : la dignité, c’est ce qui fait que je ne peux pas tuer l’autre. Elle est infiniment respectable et doit être entretenue. »
« Je crois réellement que l’euthanasie porterait atteinte à la dignité de la personne. Mais cela pose également un autre problème, la contradiction face à laquelle se trouve le soignant: la mission qu’il a choisie est celle soigner, d’accompagner, et en aucun cas de tuer ou de mettre fin à une vie. »
« Depuis la création des soins palliatifs, l’idée est d’accompagner la personne dans ses quatre dimensions. On peut dire que c’est un acharnement à chercher du confort : on ne s’acharne pas pour prolonger la vie à tout prix, on donne du prix à la vie qui est encore là. »
« Je crois plus dans le fait d’écouter les souffrances qui de les abréger ou de les enfouir. J’ai constaté que l’immense majorité des gens qui souhaitent mourir ne veulent, en réalité, pas souffrir. Mais une autre voie est possible entre la souffrance ou l’euthanasie. »