Commentaire

« Grâce à François, j’ai re-découvert l’Eglise »

En 2013, l’élection de Jorge Mario Bergoglio au pontificat sous le nom de François n’a eu aucun impact dans ma vie.

Malgré mon baptême et mon éducation catholique, j’étais trop loin de l’Église du fait des différentes positions qu’elle défend et que je ne comprenais pas ou que je trouvais en décalage avec notre époque.

Jusqu’au jour où l’un des messages de François m’a touché personnellement. En mars 2013, le futur saint père tient ce discours annonciateur devant les cardinaux, à quelques jours de son élection :

“L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais égalements celles de l’existence”

Je me suis laissé toucher par ce message qui s’adressait à l’ensemble des catholiques, car il rejoignait ce désir profond qui était le mien d’aider l’autre, le “plus” pauvre que moi.

Je me souviens de mes réflexions de ce mois de mars d’il y a cinq ans : “Enfin un Pape qui m’intéresse, qui s’adresse à moi. Je ne suis pas en accord avec toutes les positions de l’Église, je connais peu l’enseignement des papes précédents, mais celui-ci, j’ai bien envie d’écouter ce qu’il a à me dire”.

J’ai perçu qu’il amènerait une révolution dans l’Église, qu’il la moderniserait et la dépoussiérerait. Je ne m’étais pas trompé.

J’ai compris cet appel du pape à aller aux périphéries comme indispensable pour une Église vivante dont je voulais être acteur.

Progressivement, mon regard a changé sur les plus nécessiteux. Ceux que je croisais depuis des années, sans oser les regarder : par gêne, par peur et par désespoir de ne pas pouvoir les aider.

J’ai appris à aller vers eux, les mains vides ou lors de maraudes pour une discussion et un moment de partage simple.

J’ai rencontré des individus qui par leur personnalité, leur générosité et leur vision de la vie m’ont fait considérablement grandir et évoluer.

À leur contact, j’en ai plus appris sur moi-même que par l’étude, les livres ou la réflexion personnelle.

“Les pauvres sont nos maîtres” disait Saint-Vincent de Paul : il avait raison !

Deux ans après ce message du Pape, est venu un printemps dans ma foi, mon regard changeait sur les autres, moins accusateur et plus aimant.

J’ai redécouvert l’Église et j’ai compris que la position de François est la même que celle de ses prédécesseurs, qu’elle repose sur une attention à chacun qui est le fruit de l’expérience millénaire de l’Église catholique.

Plus que tout, j’ai été transformé par l’appel du Pape sur l’écologie intégrale dans son encyclique Laudato Si de mai 2015 : comment créer un monde plus sain ou l’homme et la nature doivent avoir une place centrale dans tous les aspects de notre vie, de notre économie et de nos interactions sociales et environnementales.

Le Pape François m’a permis, au milieu d’autres événements de ma vie, de redécouvrir et d’approfondir ma foi d’enfant et de vouloir répondre à cette question : qui est Dieu pour moi ?

Ce chemin arpenté pas à pas, m’a permis, durant deux ans, de me rapprocher de l’Église et de la grande famille catholique. De retrouver des amis fidèles parmi les enfants de Dieu.

Aujourd’hui, je suis pleinement épanoui dans ma vie, dans ma foi et dans ma relation au Seigneur !

Merci François !

Jérémie

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